biographie
Olivier Martin-Delalez est un musicien polyvalent, pianiste, accordéoniste, compositeur, arrangeur, copiste, pédagogue, spécialiste en MAO né en 1975 à Paris XIV ème, issu d’une longue lignée familiale musicale.
Après des études musicales classiques, il démarre dans le métier en 1994, dans des formations jouant le répertoire des dancings.
1995-2000
La révélation Reggae
En 1995, à Marseille, le mouvement reggae de la ville s’intensifie, sous l’instigation de Linton Kwesi Johnson et de son bassiste, Denis Bowell, les musiciens sont formés à jouer le One Drop, le Rockers et le Radics dans le plus pur respect des codes de cette musique.
La même année, Olivier intègre une des plus anciennes formations de la ville, le groupe Gang Jah Mind, composé de trois chanteuses originaires d’Algérie. Le groupe surfe sur un relatif succès après la sortie du morceau « Roots Raï Reggae », qui donne son nom au premier album, reprise en reggae de la chanson traditionnelle algérienne « Ya le Bnet » (Allez les filles!) ce qui lui vaut une activité scénique très prolifique : Espace julien, Moulin, Dock des suds (Marseille), Festival de Bilbao (Espagne), Gènes (Italie)… et de nombreuses belles premières parties avec des maitres du genre tels que I Jah Man Levi, Skatalites, Gladiators, ou encore Burning Spear.
L’univers particulier du groupe, comme le fait d’intégrer des sonorités issues des musiques du Maghreb, et une base rythmique radicalement reggae roots, des paroles engagées en arabe, en français et en anglais, lui valent d’être régulièrement cités comme référence française du genre dans des magazines tels que « Rock’n Folk », un article signé de la journaliste Hélène Lee et bien d’autres La créativité de cette période se consacre par un album enregistré en 1996 : « Le Chemin ».
En parallèle, Olivier entame des études de philosophie à la faculté d’Aix en provence.
2000-2002
La confirmation Reggae
En 2000, Olivier termine ses études de philosophie en décrochant un DEA (Master 2) de Philosophie esthétique. La même année il démarre un cycle d’étude à l’IMFP de Salon de Provence, et une maitrise d’Ethnologie spécialisation Afrique de l’Ouest, il démarre l’enseignement de la musique en tant que professeur de piano.
Il prend le poste de claviers dans Raspigaous. Groupe marseillais fort de son succès, emmené par le charismatique Lionel Achenza au chant lead. La période est malmenée par les scores du FN qui remportent par voie électorale plusieurs municipalités en France dont Vitrolles. L’engagement du groupe, les paroles sont radicalement antifascites, un titre du nom de la ville sort sur le paysage radio du pays, les concerts du groupe attirent des foules de plus en plus nombreuses : Laiterie (Strasbourg), Ninkasi-kao, Transbordeur (Lyon), La Cigale (Paris), Festivals en Normandie, Bretagne, collaborations avec le fameux groupe Rennais Percubaba, Summum (Grenoble)…
2002-2004
La transition latine
A l’issue de la formation à l’IMFP, Olivier décroche le diplôme FNEIJMA, Jazz et musiques improvisées . Il découvre la musique latine et sa richesse. Avec le timbalero Ramon Recio, ils montent le groupe « Calle Caliente », reprises de Celia Cruz, Ray Barreto ou encore Irakere.. Les concerts se diversifient et il est fréquemment appelé pour jouer dans des formations colombiennes et portoricaines.
Il dirige et arrange en parallèle pour l’orchestre de la comédie musicale « Western ».
2004-2008
Raï y Songo
la fusion Timba-Raï qui révolutionne le genre
En 2004, Olivier est appelé à intégrer le groupe Safi, qui développe un genre nouveau de musique, mélange de Cheikha Rimitti et de Los Van Van, le Raï y Songo.
Dirigé par le batteur Franck Génard, une formation de 10 éléments, dont deux chanteuses lead, originaires d’Oran, Louiza et Fatna Chaïbi.
La musique est basé sur une fusion rythmique entre le Allaoui oranais et le Songo cubain. Olivier y consacre son énergie, tant à l’écriture qu’à construire un ostinato rythmique joué au piano et en utilisant diverses machines pour définir un genre propre au style. Le concept est enregistré sur l’album « Raï y Songo », véritable manifeste du genre. Cela lui permet une véritable initiation aux particularités rythmiques du Maghreb, qu’il finit par enseigner en atelier de groupe au sein du JAM (Montpellier). La musique produite par ce concept défraie la chronique et lui vaut plusieurs articles dans la presse consacrée, notamment dans Libération.
En 2005, le groupe est sélectionné à la première édition du Babel Med (Marseille), et enchaine les dates : Festival de Thau, de Sète, Festival de Rotterdam..
En 2006, le Festival Africolor (Montreuil), propose une collaboration avec le maitre et directeur du ballet national du Mali, Séga Sidibé. La collaboration aboutit sur une fusion plus élaborée encore, puisant ses inspirations directement à la source.
2009-2014
L’Explosion
Durant cette période, les collaboration se multiplient, il prend le poste de pianiste dans le groupe de Timba Chevere Fusion, dirigé par le saxophoniste cubain Ruben Paz, se produit sur plusieurs festivals et scène de l’hexagone, Fiesta des Suds, Festival de Calvi, sélection Babel Med 2015, avec des collaborations inédites telles que celle de Papet J, Massilia Sound System, il intègre en même temps la formation d’Afrobeat, Osemako, dirigé par l’ancien leader des Egypt 80, le trompettiste nigérian Muyiwa Kununji, enregistre dans la foulée 2 albums de Reggae-Gypsy, fusion reggae tsigane, Chat noir et Agun, avec le groupe Djanamango, avec en featuring le tromboniste Francesco Castellani, se produit sur scène avec le projet Flamenco fusion Diamond Gypsy, sur le théâtre de la scène antique d’Orange, produit de la musique électro-funk avec Madhi Jaggae (Nouvelle Star) , et la joue au festival de Nice, adapte, réarrange pour claviers le répertoire d’AfricaCombo, intègre le projet fusion-gnawa Bambara Groove, organise et dirige 10 séances bi-annuelles du festival poly- disciplinaire « Au bout du conte » (Marseille 13008), passe en parallèle le certificat 303 (maitrise, diplôme USA) en Musique Assistée par Ordinateur, et démarre la pratique de l’accordéon chromatique.
2015-1019
La Maîtrise
L’année 2015 se démarque par un voyage en Colombie, Bogota, pour une pleine plongée dans le monde du Hip-Hop d’Amérique du Sud, Olivier monte le projet Urban Technics, avec les chanteurs Arma Finest et Jabs, déjà sur les charts suite à une série de titres à succès. Il enregistre un album, sous le label VGR, se produisent dans diverses salles et festivals, sont invités pour des interviews télévisées. Il développe à cette occasion une technique mêlant Claviers, Machines et Scratch.
C’est aussi l’année de création du groupe MaClick, fusion Gnawa, qui se produit sur plusieurs scènes et festivals à travers l’Europe et hors Europe : Rottotom (Espagne), Fimu (Belfort), Festival Rabat Africa (Maroc), Womaaf (Tanger), Festival Africa Fète, Nuit Metis… Il accompagne des artistes internationaux tels que Maikel Dinza (Manolito y su Trabuco, Cuba), ou encore le chanteur Dance Hall Reggae Sun Sooley, il augmente ses compétences en intégrant le spectacle Driiing, imaginé par les Bonimenteurs, en tant que clavier de théâtre d’improvisation, en 2016, à l’accordéon cette fois ci, il élabore le concept « Guinguette Improbable » et se produit dans les stades français à l’occasion de la coupe d’Europe de football, il intègre, à la fin de cette période le groupe fusion méditerranéenne Barrio Chino, et écrit les partitions du livre « Chantons pas bête ! » de Nicolas Lafitte aux éditions Bayard.
2020
Nouvelles pistes
En octobre 2019, il termine en un mois, un travail d’arrangement complet, stylistique Fox trot, One Step, Tango, Valse, Oriental : 20 conduites d’orchestre pour 11 musiciens, 276 voies écrites et éditées, en vue de la création du spectacle d’opérette marseillaise « Marseille mes Amours » qui se produira dès janvier 2020 à l’Odéon et l’Espace Julien.
L’artiste commence un cheminement d’expérimentations et de formations pour élaborer une nouvelle pratique des machines sur scène, en vue de collaboration avec des artistes majeurs et actuels de la musique tunisienne.